L’installation prend place au rez-de-chaussée du collège des Plaines du Loup, et se fond dans trois des travées de la paroi séparant le hall d’entrée et la bibliothèque.
Sur chaque élément, trois plaques de verre de taille monumentale, placées l’une derrière l’autre dans l’épaisseur de la cloison, sont gravées d’images d’arbres. Disposées en strates successives, ces plaques / ces arbres, se superposent et forment ainsi une forêt, que vient animer un éclairage latéral, plaqué sur chaque tranche des panneaux. Les motifs entaillés par la gravure captent la lumière, qui éclaire tour à tour l’une ou l’autre des plaques. Ainsi les arbres apparaissent ou disparaissent tels des spectres, dans une sorte de « fondu enchaîné » à la fois hypnotique et méditatif.
A l’automne 2019, des arbres de la région lausannoise ont été choisis et marqués : leur bois allait servir à la construction de l’établissement scolaire des Plaines du Loup. Sachant qu’un arbre met plusieurs décennies à croître, que reste-t-il de cette énergie substantielle au sein du bâtiment une fois construit ? Au-delà de la matière transformée en parquet ou en lambris, la force vitale de l’arbre abattu se conserve-t-elle dans l’œuvre architecturale, et influence-t-elle la vie des utilisateurs en contribuant à l’esprit des lieux?
Sans y répondre de manière péremptoire, l’installation WUNDERBAUM évoque cette question et rend ainsi hommage au monde végétal, dans une perspective animiste qui envisage le vivant dans sa globalité et sa diversité.
Lien vers le film réalisé par le Service AudioVisuel de la Haute Ecole Pedagogique Vaud sur une séance de médiation culturelle dans les classes primaires de l’école des Plaines du Loup
Cette installation est financée par le Fonds des Arts Plastiques de la Ville de Lausanne, pour cent culturel
Photos: Léonie Guyot