L’installation est composée de deux vidéos dans lesquelles deux personnages dansent en parallèle sur la même musique :
A droite, Kaoru Saiki, une habitante de la petite ville de Nakanojo (Japon, province de Gunma) danse le « bon odori », une danse traditionnelle dont le style est variable dans les différentes régions du Japon et qui se pratique généralement en groupe, lors des fêtes d’O bon (お盆), destinées à honorer les des ancêtres. La croyance veut que leur esprit revienne à cette occasion pour rendre visite à leurs proches.
A gauche, en miroir, une créature masquée esquisse la même chorégraphie. Cette créature porte un masque qui par certains aspects rappelle les masques du Lötschental. Dans ces montagnes de Suisse centrale, les Tschägättä sont des personnages qui apparaissent en février pendant le Carnaval et effraient les passants. Il s’agit d’une tradition millénaire dont les origines restent encore mystérieuses. La petite ville de Nakanojo également se trouve dans une région de montagnes, au fin fonds la province de Gunma. Comme en Suisse, la relation aux montagnes est très forte et fait partie de l’imaginaire collectif.
Le projet tisse ainsi des liens culturels et affectifs entre deux cultures et deux générations, par-delà les frontières et les clichés culturels.
Direction artistique : Sophie Guyot
Dance : Kaoru Saiki.
Musique : Nakanojo Ondo (voix : Kazuo Takamine & Kazuko Takahashi/ shamisen: Toyoshizu)
Prise de vue, montage : Léonie Guyot & Lorane Hochstätter
Ce projet est soutenu par la Ville de Lausanne/Fonds des Arts Plastiques.