Une installation spectaculaire investit l’entier de l’espace d’exposition, atmosphère sensorielle pour une bascule dans l’infime. Immersion immédiate.
Ça ressemble à un plan d’urbanisme, avec ses maquettes d’immeubles, de barres d’habitation ; une ville ex-nihilo, flottant dans l’obscurité et se déployant sur quatre îlots. Une ville tour à tour phosphorescente, lunaire, qui craque, soupire, vibre, une ville soudain révélée en pleine lumière, les façades brillantes de cristaux de sel, traversée par respirations, qui invitent, qui interpellent.
Cette installation, initialement réalisée au musée gruérien – pour rappeler le travail des mercenaires partis en France pour ramener du sel pour composer le fameux gruyère- trouve son sens ici à La Chaux-de-Fonds, grâce à l’architecture rappelant comme un clin d’œil, les plans architecturaux de Le Corbusier.